« Sur les marchés, l’inquiétude liée au coronavirus grandit »

« Jusqu’au milieu de février, la propagation du coronavirus générait une inquiétude sur les marchés. Celle-ci restait cependant limitée, sous forme de vagues de paniques. Mais des cas ont été récemment déclarés dans plusieurs pays, notamment en Europe, ce qui fait craindre un phénomène qui n’est pas maîtrisé. D’autant que tous les pays n’ont pas les mêmes moyens de lutte pour endiguer la propagation. On pourrait être dans quelque chose de plus grave que prévu.

Cette situation a une double répercussion sur les marchés des oléagineux. D’une part, ceux-ci sont directement impactés par le prix des huiles, qui sont des produits de substitution du pétrole. Or, ce dernier est à la baisse, car il pâtit du ralentissement de la Chine, moteur de l’économie mondiale. Le secteur du tourisme du pays est, par exemple, très impacté, diminuant la consommation d’énergie.

D’autre part, et sur un temps plus long, on pourrait assister à un ralentissement de la consommation des huiles dans le secteur de l’alimentation humaine. Contrairement à l’Europe, elles sont largement utilisées en Asie, pour la friture notamment.

Le marché se reprendra, mais, pour l’heure, il navigue à vue. […] L’impact réel ne se mesurera que dans les prochaines semaines, voire les prochains mois. »